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Le Blog d'Emmanuel Y. Boussou
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3 octobre 2007

Des décombres de la scène politique ivoirienne

 

Lettre ouverte à M. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien

Cher Aîné, Monsieur le Président,  « Débarrassez la scène politique ivoirienne de toutes ses décombres » ! Telle est la consigne que vous auriez donnée, en votre qualité de président du Front populaire ivoirien et directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo, à un groupe de femmes ivoiriennes organisées en mouvement de soutien à votre action. Ce fut au cours d’un meeting, le samedi 29 septembre 2007, à la Place Ficgayo de Yopougon, dans l’antre des «Jeunes Patriotes».  J’ai lu le compte-rendu de cet événement dans Notre Voie, n° 2798 du 1er octobre 2007.

Par décombres, vous faisiez inéluctablement allusion aux leaders politiques des partis d’opposition, principalement à MM. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, respectivement présidents du PDCI et du RDR. Moins que les programmes de ces deux hommes ou leurs bilans antérieurs à la tête de l’Etat, vous faisiez allusion à leur longévité politique et à leur âge.  

Sur le mot décombres, je voudrais, avec vous, jeter un regard critique et, ensuite, faire quelques commentaires. Je tiens à préciser que je n’ai nullement l’intention de m’ériger en censeur de la scène politique ivoirienne ou en porte-parole des leaders politiques cibles de vos piques et philippiques. J’interviens ici en qualité de citoyen ivoirien ordinaire soucieux de la paix civile dans notre pays.

Le Petit Robert situe l’origine du mot décombres en 1611. Il le définit en ces termes : «amas de matériaux provenant d’un édifice détruit». A ce mot, le Petit Robert rattache gravats et ruines.

Le Littré associe au vocable décombres l’idée de «matériaux brisés qui demeurent après qu’un bâtiment est démoli».  C’est aussi, selon le Littré,  des «terres et graviers qu’on tire de dessus une carrière pour aller jusqu’à la bonne couche». Plus explicitement, le Littré indique que les décombres sont l’amas de matériaux d’un édifice qu’on a démoli ou qui s’est écroulé, amas toujours destiné à être enlevé ; alors que  les ruines sont les restes d’un édifice que le temps a endommagé, restes abandonnés à eux-mêmes ou respectés comme monument.

   Comme on le voit, les acceptions du mot décombres renvoient à un certain nombre de réalités. Ce mot fait penser à rebuts, à vestiges, à détritus, à déchets, à ordures. Il réfère à ce qui est appelé chez les Akan, et précisément les Baoulé, «Houphouët», c’est-à-dire les immondices. Il s’agit de ce qui est gâté, pourri, avarié, qui ne sert plus à rien et doit être jeté à «Houphouësou» ; dans la terminologie d’aujourd’hui, on parlerait de ce qui va à la Décharge d’Akouédo, lieu où les déchets toxiques furent déchargés en août 2006.    

Ce mot porte une charge dépréciative. La symbolique qu’il suggère est foncièrement négative. Il traduit le dédain, le mépris, l’arrogance. Prononcé dans un cadre de délire collectif comme la Place Ficgayo de Yopougon, son effet est démultiplié et devient, dans l’oreille de gens chroniquement abreuvés à la propagande et à l’intoxication, la graine de la haine, pour ne pas dire le vecteur de la violence.

Votre discours de Yopougon fait peur. Il fait penser à une certaine adresse à Daloa, il y a quelques années, au cours de laquelle vous aviez traité l’ancien président de pneu réchappé. En août dernier, vous aviez parcouru la région d’origine de M. Bédié, ce terroir qui est aussi le vôtre, pour le traiter encore de reliques, contre toute règle de bienséance et de tradition ivoirienne. Ce discours et les précédents traduisent votre intention de voir les partis politiques ivoiriens de l’opposition et leurs leaders, principalement le PDCI et M. Bédié, enterrés. Votre dessein est de réduire le PDCI et le RDR en vestiges de l’Histoire, plutôt que de les affronter dans un jeu politique régulier, ce qui exige un minimum de civilité, d’honnêteté et de tolérance.    

Devant l’agressivité de votre discours à l’endroit des leaders de l’opposition, face à votre récurrente association de vos adversaires politiques à un passé que vous vous efforcez de noircir en vue de les tuer mentalement, pour ne pas dire physiquement, je voudrais, en ma qualité de votre cadet, vous interpeller.

En vous, je voudrais interpeller le Grand Frère, l'Aîné, l'homme  sage et pondéré, doté de la haute conscience des valeurs du terroir que sont le respect de l’âge, la courtoisie envers son adversaire, l’acceptation de la différence de l’autre par rapport à soi. Je voudrais vous interpeller parce que je ne doute pas que vous êtes un homme bon, un cadre compétent, un politique averti. Je sais que vous vous êtes laissé induire en erreur pour croire que la politique est une scène de théâtre, un jeu ou tout est permis, pourvu qu’on gagne.

N’êtes-vous pas l'auteur de cette formule honteuse : « On gagne ou on gagne » ? Je voudrais, cependant, vous passer ce mot de Michel Noir prononcé en 1988, à la veille de l’élection présidentielle française, à l’adresse de ses amis de la Droite qui lorgnaient du côté du Front national : « Mieux vaut perdre l’élection que de perdre son âme ».  

Cher Aîné, Monsieur le Président, n’essayez pas de changer votre nature ; ne portez pas le masque de la politique de la haine, de l’invective gratuite ou de la surenchère. Ne perdez pas le sens de la dignité. Vous dirigez l’un des trois grands partis politiques de Côte d’Ivoire. Cela exige de vous un comportement de responsabilité. Il ne faudrait pas que la chienlit s’installe dans notre pays avec vous comme précurseur ou éclaireur.

Hier, Premier-Ministre, vous aviez demandé une trêve sociale. Aujourd’hui, à la suite de la signature de l’Accord de Ouagadougou, le chef de l’Etat a exigé de toute la Nation un comportement empreint de retenue, de tolérance et de sagesse pour accompagner le processus de sortie de crise. Si la formation politique dont il est issu donne toujours dans l’invective, quel résultat obtiendra-t-il de l’opposition ?

Cher Aîné, Monsieur le président, n’est-il pas possible de faire la politique sans animosité dans notre pays ? Pourquoi ne pas vous intéresser qu’aux programmes de vos adversaires, ce qu’ils ont fait et promettent de faire, ce qui vous paraît impossible de réaliser de leur part, mais surtout ce que vous avez fait et comptez faire et le poids de votre bilan qui justifierait un autre mandat des Ivoiriens en votre faveur ?

Je vous écris de loin, des Etats-Unis et vous apprends que vos positions ne font pas honneur à notre pays. Les  échos que j’en reçois de certains compatriotes et amis de notre pays sont négatifs. Les différents fronts que vous êtes en train d’ouvrir ne nous éloignent pas du spectre de la violence politique.

Cher Aîné, Monsieur le Président, quels que soient leurs âges, leur bilans ou leurs programmes, les leaders et formations politiques de l’opposition ne sont pas les décombres de la scène politique ivoirienne.

 

Les vestiges du jeu politique ivoirien sont notre incapacité de nous accepter, notre propension à vouloir toujours avoir raison, sur tout et contre tous. Les rebuts de la politique sont la manipulation, le mensonge, la roublardise. Les immondices de la politique ivoirienne, qui doivent être à jamais incinérés, sont la prédation de l’économie, l’instrumentalisation  de l’école à des fins politiques, la dépravation de la jeunesse, les abus de pouvoir.  Les ordures et la crasse de l’espace public ivoirien résident dans l’intolérance, la politisation du judiciaire, la violation des droits humains, les assassinats politiques, l’impunité.   

Cher Aîné, Monsieur le président, veuillez, s’il vous plaît, jouer pleinement votre rôle de leader politique en vue de désenvoûter l’espace public ivoirien de la haine et de la violence, et en faire un cadre promoteur de l’excellence pour les jeunes générations.

Emmanuel Y. Boussou

Etats-Unis, le 2 octobre 2007

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Commentaires
Z
"En vous lisant, on voit immédiatement que vous êtes militant du FPI, même si vous le niez, comme la plupart de mes compatriotes et collègues, ceux-la qui ont des urticaires à la lecture de mes écrits"<br /> <br /> Ce parti fournisseur de rêves à foisson, ce parti qui aujourd'hui a su faire l'amalgame entre religion et patriotisme, entre politique et religion. Ce parti où la corruption se fait le pont obligatoire entre citoyens et administration... Non non et non je ne suis guere membre du FPI encore moins du RDR ou même du PDCI (parti vieux et obsolète qui n'a fait que se remplir les poches pendant de longues années laissant des peuples creuver de faim dans les rues d'Abidjan)<br /> <br /> Comme dit précédemment, s'il est une chose qui m'agace, c'est la façon dont la politique ivoirienne est menée aujourd'hui. Cette politique quotidienne à sens de flèche ou chacun accuse chacun. Cette fascination pour la politique en tant qu'ordure. <br /> <br /> Voyez vous cher Monsieur, je ne suis le partisan d'aucun parti politique. Peut être contrairement à vous je n'ai pas connu l'école ivoirienne dans toute sa dimension puisse qu'une bonne partie de mon parcours scolaire s'est fait en Europe. <br /> <br /> Vous l'avez sûrement constaté j'ai opté pour une critique de forme tout simplement parce que j'ai trouvé que vous aviez de très bon arguments mais hélas, vous les mettiez à la solde du PDCI sachant bien (j'en suis sûr) comment ce parti a vendu la Côte d'Ivoire et bipolarisé de façon extrême l'économie du pays. Ne le niez point svp, vous le savez bien autant que moi.<br /> <br /> Vous avez plusieurs fois utilisé le terme "pas la langue de bois" que vous avez d'ailleurs justifié par un "snobisme intellectuel qui consiste en un jeu d’équilibrisme forcé" C'est vraiment extraordinaire ce que vous écrivez. En gros vous n'avez pas la langue de bois, mais vous justifiez raisonnable la critique arbitraire. Désolé cher Monsieur vous êtes dans la langue de bois et êtes bien la résultante du politique intellectuel qui à force d'arguments convainc facilement la ménagère qui ne cherche qu'à se nourrire et à nourrire ses gosses.<br /> <br /> J'ai été en tout cas très heureux de discuter avec vous. Je reviendrai sûrement car je sais que vous publierez probablement une lettre sur le portail d'Abidjan.net. Ce sera toujours un honneur pour moi d'apprendre et de débattre avec vous dans le respect de tout un chacun.<br /> <br /> Puisse la Côte d'Ivoire être un pays de paix.<br /> <br /> <br /> Bien cordialement<br /> <br /> ZACHARIE.A
E
Vous refusez de discuter de questions de fonds pour vous accrocher à la critique de mon style. Vous épiloguez sur mes convictions politiques avec l’intention de dénier tout crédit à mes écrits. Vous le faites toujours dans la posture du maître à l’élève, comme les pontes du FPI, qui sont essentiellement des enseignants. Vous le faites dans la dérision, le cynisme. Je vais répondre à certains de vos points. <br /> <br /> Si vous espérez lire de moi des textes qui vous fassent plaisir, je regrette de vous décevoir, car je n’écris pas pour plaire à un homme. J’ai coutume de dire à ceux qui, comme vous, me font ce reproche ceci : je ne fais la publicité de LG ni au propre, ni au figuré. Devant le drame que vit notre pays, soutenir un homme ou une chapelle politique aveuglement ne nous avance à rien. Je ne pense pas que nous devons tous épouser les mêmes idées, formater notre disque dur mental avec un seul logiciel : « Patriotisme version Réfondation », pour être de bons Ivoiriens. <br /> <br /> Relisez mon texte intitulé : Je suis candidat. Vous saurez que j’affirme que je ne renonce pas à mes convictions politiques. Je ne prétends nullement être objectif ou d’une neutralité absolue. A mon sens, l’objectivité absolue n’existe pas, tant qu’on traite de questions relatives à la vie de communautés humaines. C’est une quête perpétuelle et un idéal, qui conduisent à la modération, à la tolérance, au respect de soi et de l’autre. Pouvoir être soi pleinement, c’est accepter les autres, dans les différences qu’ils présentent avec soi. Rassurez-vous, cher ami, je ne suis à la solde de personne. Ce n’est ni la peur ou la soumission à qui que ce soit, qui module mes écrits. J’écris ce que je ressens. Personne ne me téléguide.<br /> <br /> Vous voulez que j’instruise le procès du PDCI ou même du RDR, pour faire jeu égal avec ce que j’écris sur le FPI et ses dirigeants. Et pour cela, vous voulez que je me replonge dans l’histoire de notre pays. Sachez tout simplement que mes écrits affichés sur ce portail datent de 2003, pour les plus vieux, c’est-à-dire, au moment où le PDCI n’était plus au pouvoir. Par ailleurs, je n’approuve pas ce snobisme intellectuel qui consiste en un jeu d’équilibrisme forcé. Vous trouvez que cela est hypocrite, c’est votre droit. Pour ma part, je crois que l’hypocrisie consiste à décharger nos fautes sur les autres, au lieu d’en assumer la pleine responsabilité.<br /> <br /> Si vous suivez l’actualité politique dans notre pays, vous auriez su que lorsque Affi N’Guessan avait traité Henri Konan Bédié de pneu réchappé bon pour le garage, à Daloa, le PDCI n’avait engagé, au préalable, aucune action d’animosité comme justificatif d’une telle hérésie de la part de la direction du FPI. En août dernier, au moment où le même Affi parcourait le N’Zi-Coumoé pour « enterrer » Henri Konan Bédié, qui, pour lui, serait trop vieux pour diriger encore la Côte d’Ivoire, aucune objection ne lui avait été faite par les partisans de l’ancien président. Vous dites que M. Bédié avait fait des attaques barbares et vulgaires vis-à-vis du chef de l’Etat. Dites-moi quelles sont ces attaques. Soyez précis, cher ami. <br /> <br /> Vous me comparez à Venance Konan. Que vous dire ? J’étais de la même promotion que lui, au moment où Tiburce Koffi était également étudiant à l’Université d’Abidjan. Nous avons eu à peu près les mêmes maîtres. C’est peut-être la raison pour laquelle vous trouvez que j’écris comme lui. Je voudrais dire également que j’ai fait toutes mes études en Côte d’Ivoire, dans les années 1960 à 1980. Je n’ai jamais vécu en France, ni au Canada, ni en Suisse, ni en Belgique. Au moment où j’étais élève et étudiant, le système éducatif ivoirien était une référence en Afrique. C’était un système d’excellence, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Vous trouvez que j’ai un style littéraire bizarre et ancien. C’est peut-être parce que vous avez des difficultés à me comprendre. <br /> <br /> En vous lisant, on voit immédiatement que vous êtes militant du FPI, même si vous le niez, comme la plupart de mes compatriotes et collègues, ceux-la qui ont des urticaires à la lecture de mes écrits. Rassurez-vous, j’ai des amis militants du FPI, c’est d’ailleurs l’un de ceux-la qui m’a dit en 2004 que je serais buté si je mets les pieds en Côte d’Ivoire. Sur ce chapitre de menaces, vous pouvez me croire comme vous pouvez douter de ce que je dis. Sachez, cependant qu’en septembre 1999, c’était devant des Ivoiriens qu’une autorité de notre pays avait fait part de la lettre du RDR demandant à mon employeur de me sanctionner. Mon ami militant du FPI, qui m’avait dit que je serais buté si je mets les pieds en Côte d’Ivoire, est vivant. Quant au dommage fait à mon véhicule, des témoins l’avait constaté. <br /> <br /> Pour finir, je voudrais vous demander de vous engager dans le débat politique ivoirien en faisant des contributions. Vous exprimerez, ainsi, votre sensibilité, vos impressions, vos convictions. De cette manière, nous arriverons à une pluralité et une diversité d’opinions qui, mises ensemble, contribueraient à l’équilibre auquel vous êtes tant attaché.
Z
Vous avez ce grand d'art d'escamoter les problèmes et de contourner la critique cher Monsieur. Extraordinaire tout de même! Comme je l'ai souligné dans mes réponses précédentes, je vous sais animer par la politique et soucieux du bien être de la Côte d'Ivoire comme vous même le dites. Je trouve cela fort admirable. En revanche, quand je vous lis j'ai cette impression bizarre de lire notre journaliste "émérite" Venance Konan. On retrouve chez vous une grammaire extrêment recherchée, un vocable rare, un style littéraire bizarre et ancien que vous êtes peut être le seul à comprendre...Cela justifie probablement l'apparition à souhait de quelques de vos articles dans le Nouveau Reveil. Ne dit on pas "qui s'assemble se ressemble".<br /> <br /> Je pense sincèrement qu'on touche un peu à l'hypocrisie et à la mauvaise foi avec des raisonnements qui sont le vôtre. Tenez! vous vous êtes maintes fois érigez en victime en signalant des menaces de mort, la destruction de votre véhicules parce que vous parliez votre langue maternelle à votre fils, la presque-perte de votre emploi parce que vous auriez des points de vue différents...et tout cela couronné bien entendu d'une accusation portée contre le FPI et le RDR. Je vous laisse le soin de constater vous même ou d'admirer le contraste de vos tarabiscotages quand après vous écrivez et demander le respect mutuel des partis politiques ivoiriens. En aucun cas je vous ai vu faire référence dans vos articles( de façon critique) au PDCI si ce n'est que nous fournir à souhait des éloges sur ce parti. En aucun cas je vous ai vu faire référence au temps houphouétiste qu'a connu la Côte d'Ivoire, période je vous le rappelle explique ou du moins justifie plusieurs conséquences politiques que nous subissons aujourd'hui. Quand on se dit "sans langue de bois", je pense qu'il faut aller jusqu'au bout, faire une critique constructive qui puisse emballer toute une population et non une catégorie de politiques. <br /> <br /> Vous parliez du mot "décombre" employé par M Affi Nguessan. Si j'ai fait une critique que vous avez trouvée formelle c'est simplement parce que j'ai trouvé en cela (en ce mot décombre) un détail qui mérite d'être négligé dans la politique ivoirienne. M henri Konan Bedié a fait des attagues barbares et vulgaires à l'encontre du président, M Soro aujourd'hui P.M en a fait de même ce qui n'empêche pas aujourd'hui une collaboration franche entre lui et le président. M. Allassane aussi, il en avait fait de même durant ses pré-campagnes présidentielles à Abobo et aussi à Montreuil, une ville de France. Me diriez vous peut être ou verriez dans mes écrits un fervent "patriote" ou un partisan du régime au pouvoir. Non non loin de là je vous rassure. Je ne connais la politique ivoirienne (contrairement à vous) ni d'Eve ni d'Adam. Je ne soutiens personne et je ne l'ai d'ailleurs jamais fait. Tout le schmilblick qu'offre la politique ivoirienne m'agace tellement. Par contre je pense honnêtement qu'il est des personnes comme vous qui peuvent porter loin le flambeau de la Côte d'Ivoire, mais par hypocrisie ou par une quelquonque appartenance politique dénoncent ou revendiquent des faits qui s'avèrent très souvent incorrectes. Quand on a pas la langue de bois, on doit être en mesure de porter des critiques sur tout sans retenue aucune, je pense qu'on s'inscrit dans l'injustice, dans la politique du faux à partir du moment où on accorde des privilèges à un parti (comme vous le faites pour le PDCI), quand on prend plaisir à se taire sur certaines périodes sombres de notre histoire, quand on réfuse de montrer du doigt certains politiques peut être par peur ou par soumission... Il est des choses importantes qui méritent d'être débattues en Côte d'Ivoire que des simples jeux de mot que vous avez à volonté transformé en polémique. Voilà ce qui justifie ma critique de forme. <br /> <br /> Portez vous bien et puisse la Côte d'Ivoire retrouver sa paix.<br /> <br /> Bien cordialement.<br /> <br /> ZACHARIE A.
E
Salut Guy,<br /> <br /> Il y a longtemps que j'écris sur la vie publique de notre pays. Je ne m'adresse qu'en apparence aux autorités et surtout au Président Gbagbo. Je le fais en tenant compte de l'état de pourrissement de notre pays, par la faute des politiques, mais aussi par notre faute, nous autres citoyens ivoiriens. En fait, ce qui m'intéresse, c'est le sort de notre pays, la condition de ses peuples, son génie humain qu'on est en train de détruire. J'ai mal au coeur en pensant à ce qui se passe actuellement dans notre pays où la politique a pris le pas sur tout, où on n'est point citoyen ivoirien tout court, mais militant d'un parti, "Patriote" ou "Rebelle". Je me demande bien quelle bête nous a piqués? Pourquoi nous ne savons pas reconnaitre nos fautes, pourquoi nous accusons toujours les autres et pourquoi le premier d'entre nous doit nous sacrifier sur l'auteil de son maintien au pouvoir? Quel est le sens du pouvoir d'un homme et d'un clan si toute la Côte d'Ivoire doit chavirer?<br /> Je n'ai aucun ressentiment contre qui que ce soit. Je voudrais seulement que la Côte d'Ivoire, mon pays, soit désenvoùtée du mensonge, de la mystification, pour qu'elle puisse être et se réaliser pleinement. Depuis le début de cette crise, j'ai senti le poids que les troubles dans notre pays exercent sur nous lorsque nous sommes à l'étranger, l'embarras dans lequel cela nous place. J'ai aussi compris la valeur de l'humilité, de la tolérance et de l'amour dans nos rapports individuels, tout comme dans les rapports que nos dirigeants entretiennent avec les différents pôles d'influence dans la gestion de notre conflit. Je garde toutefois espoir.<br /> <br /> Avec mes salutations cordiales.<br /> <br /> Emmanuel
E
Je ne débattrai point avec vous, parce que cela ne vous intéresse pas ! Plutôt que d'opter pour la discussion sur les questions de fond, vous vous délectez dans la polémique, la dérision, les intrigues, la propension à rabaisser les autres. <br /> <br /> Je vais reprendre vos deux commentaires en les réécrivant. Relisez-les. Cela vous permettra, sans doute, de retrouver un tant soit peu de logique, afin d’être moins affirmatif et plus nuancé, pour épouser l’esprit critique au lieu de l’esprit de critique. <br /> <br /> <br /> "J'ai lu vos interventions M. BOUSSOU et je dois vous avouer honnêtement que loin d'être objectifs, vos commentaires sont assez vagues et souvent dépourvus d'intérêts (à mes yeux je précise). Pourquoi ne pas critiquer sans retenue aucune les personnalités qui font l'objet de vos lettres ? J'ai l'impression que vous gratouillez un peu, que vous vous retenez dans la critique. La recherche du vocable rare, le culte de l'épithète, l'utilisation d'un vocabulaire méconnu rend vos textes inintelligibles. Vous avez, j'en suis sûr, des capacités à vous faire entendre, mais vous vous y prenez mal. Tenez, votre dernière lettre ouverte à Affi N'guessan, j'ai beaucoup apprécié le début, lorsque vous avez commencé à définir, par le biais d'une étymologie maitrisée et dans la recherche d'un dictionnaire, le mot "décombres". Ce qui m'a poussé à continuer à lire votre lettre ; mais je me suis finalement perdu ou du moins noyé, car je ne m'y retrouvais plus. Vous avez, certes, l'art d'écriture, mais pour ce qui relève de la compréhension, vous en êtes loin, je pense.<br /> <br /> Voyez-vous! La critique nous effraie tellement... <br /> Débattre sur les idées, oui je suis d'accord avec vous. Mais, montrez-moi juste une idée qui mérite d'être débattue dans votre commentaire. Je suis désolé ! Tout est flou, général, gauche souvent. Je ne sais pas, mais je pense que vous êtes passé à côté du thème que vous vouliez initialement débattre. C'est tout. Vous avez une énorme capacité à rendre vos idées (je le pense sincèrement), mais ce commentaire est très loin d'être objectif. Je me ferai le plaisir d’engager un débat d'idées avec vous sur votre prochain commentaire".<br /> <br /> Je ne vous répondrai que si vous abordez des questions de fond au lieu d'émettre des jugements de valeur du maitre à l'élève. <br /> <br /> Avec mes amitiés.<br /> <br /> Emmanuel
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